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Marie-Paule Laurent, arrière-arrière-petite-fille de Jean-François Millet, a reproduit par différentes techniques (peinture à l'huile, pastel, dessin), certaines oeuvres de son illustre ancêtre dans le but de montrer quelle était la vie du paysan, au milieu du XIXe siècle. Elle a accompagné ces illustrations d'extraits de lettres de J.-F.Millet, de textes extraits de ses biographies, de citations de différents auteurs et critiques d'art de J.-F. Millet a su donner grandeur et noblesse au travailleur des champs mais a aussi observé, de façon remarquable, les outils et les gestes des paysans. "Paysan je suis, paysan je mourrai. Je veux dire ce que je sens; j'ai des choses à raconter comme je les ai vues et je resterai sur mon terroir sans reculer d'un sabot". J.-F. Millet Il nous fait ressentir à travers son oeuvre les bruits, les silences, les saisons de la nature qu'il aime profondément. "Son champ c'est l'art, son inspiration c'est la vie." Sensier "Chaque être vivant est en relation continue avec tout ce qui constitue son environnement" : Tel est le grand principe de l'écologie qui correspond tout à fait à la pensée de Millet.

Ce livre est un double et bouleversant témoignage. D'abord sur la vie difficile, les joies, les peines, les doutes, la misère aussi d'un curé de campagne dans une des régions les plus riches de France, que les nouvelles de Guy de Maupassant ont rendues célèbre. Ce prêtre a d'abord vécu avec sa mère dans le presbytère du village ; après la mort de celle-ci, il a connu la solitude physique et morale de ces milliers de curés de campagne qui sont en train l'un après l'autre de disparaître . Ce livre est aussi l'ardente recherche d'un prêtre qui, par toutes les voies possibles, laïques et religieuses, tente de pénétrer la vie quotidienne et le mystère de ces hommes du pays de Caux, paysans méfiants et fiers, voués au travail . Les annexes très riches sur la condition rurale, les histoires qui sont autant de scènes vues, donnent sur les Cauchois, un regard différent de celui de Maupassant Ce livre est également une interrogation sur l'église du vingtième siècle, sur une interprétation de l’évangile peut-être plus proche du texte . C'est, en tout cas, le témoignage souvent poignant de l'un des derniers curés de campagne français .

Dans ce livre, Odette fromentin, revient sur son parcours, à la fois plein de tendresse et d'optimisme. loin du "c'était mieux avant" ce récit est aussi un témoignage sur une époque. Si chaque vie est un voyage venez faire celui-là.

« La Normandie que je connais se tient loin des remous de l’Atlantique. Son air est moins venteux et ses vents moins saumâtres. » Ainsi commence ce portrait d’un genre nouveau. Jean-François Roseau nous y dépeint Barbey d’Aurevilly sous des angles imprévus, surprenants, poétiques. Au-delà de l’éternel cliché du dandy catholique réfractaire au progrès, qui sait qu’il était amoureux des statues, qu’un libraire avait permis à son œuvre d’exister, qu’il décorait ses brouillons pour la postérité ou qu’il était très prisé des présidents français ? L’écrivain, injustement oublié des manuels scolaires, apparaît tel que nous ne l’avons jamais vu. Il se dévoile dans ses rêveries, ses ambitions déçues, ses contradictions d’auteur anachronique, lorgnant vers Saint-Simon tout en préfigurant Proust et Céline, romanciers de la mémoire et de l’outrance. Mais Barbey est aussi prétexte à parler d’autres choses. De littérature, d’art, d’amitié, de politique, de vie, de mort. Jean-François Roseau nous entraîne dans ses pensées voyageuses, de Flaubert à Simenon, des enchères de l’hôtel Drouot aux rivages de la Manche. Tableau fragmenté, où chaque coup de pinceau est l’occasion d’une divagation tantôt anecdotique, tantôt érudite, Les Rêveries de Barbeyéveillent les nôtres, s’y mêlent et les enchantent.

Après son premier livre autobiographique : Mon Enfance, un poids lourd de souvenirs, Marie-Laure vous raconte, dans ce livre, la suite de sa vie à Sourdeval à commencer par son mariage en 1984 avec Pascal, non-voyant et musicien. Toujours beaucoup de naturel et d'humour pour raconter une vie de famille joyeuse mais malmenée par des périodes difficiles. Comme dans son premier ouvrage, l'écriture reste simple et l'humour en est toujours le moteur. Ce livre retrace sa vie de femme, de mère et déjà depuis quelques temps, de mamie où elle mêle une part d'imaginaire. Depuis peu, elle découvre dans l'écriture une vraie passion.

« Paysan, je vis depuis 87 ans, sur une terre à cailloux, dans une presqu'île. ça change beaucoup de choses d'être entouré par la mer. Chaque jour j'écris mes pensées sur de vieux agendas de récupération. Par petits coups de griffes sur le papier, j'écris des morceaux de mon cerveau. Raconter ma vie, c'est pour moi un peu comme baratter mon beurre, le même baratin, sauf que c'est moins difficile pour les bras. J'ai envie de parler des pierres, car des pierres, personne ne pense à parler pour elles. D'autres pensées me préoccupent, comme celle des gens qui sont vivants, trop vivants aujourd'hui et notre terre qui devient morte. J'ai ouvert la porte de ma petite ferme avec vue sur mer, phare et sémaphore. Vous me parlez de votre vie et je vous parle du trésor de comprendre ce qu'a été la mienne. Je n'ai rien voulu du bonheur et je l'ai rencontré quand même en regardant mes vaches ne manger que de l'herbe et des fleurs. »